Un goût de déjà vu

Un goût de déjà vu

Nous avons assisté le 15 octobre à une réunion de la commission vie scolaire de la CCSM, réunion qui s'est tenue à la mairie de Belleau. Une douzaine de personnes étaient présentes. Nous avons noté l'absence du maire et du conseiller en charge des questions scolaires du Grand-Belleau.

Gaétan Felici, président de la commission, a rappelé en préambule qu'il s'agissait d'une réunion de travail destinée aux 11 communes de la zone nord de la CCSM, qu'elles aient ou non des écoles. Le schéma de maillage scolaire a été acté et entériné par les élus communautaires mais il peut encore subir quelques modifications. Gaétan Felici a également évoqué l'éventualité de la création d'un EPEP. L'Etablissement Public des Ecoles Primaires a selon lui le gros avantage de créer des postes administratifs et de décharger totalement le directeur d'école pour une meilleure gestion de l'établissement. Nous avons fait remarquer que l'EPEP donnait également une plus grande place aux élus locaux ce qui peut peut-être aussi gêner le fonctionnement pédagogique de l'école.

Au chapitre des cas particuliers, nous avons une nouvelle fois répété la volonté des parents d'élèves du Grand Belleau de voir se créer un groupe scolaire comprenant des classes de la maternelle au CM2. Nous avons réaffirmé au maire et à l'adjointe en charge des affaires scolaires de Sivry que notre objectif n'était absolument pas de nuire au groupe scolaire de Moivrons, école qui a un public et un équilibre, mais de maintenir sur le territoire de Seille et Mauchère les enfants susceptibles d'êtres scolarisés à l'extérieur pour des raisons pratiques. Nous avons souligné que nos effectifs sont stables depuis une quinzaine d'années. Le nombre d'enfants scolarisables sur notre commune, de la maternelle au CM2, est d'environ 70. Le Grand Belleau est à la porte de la Communauté de Communes, il peut espérer pour des raisons logiques et pratiques recevoir des enfants extérieurs à la commune dont les parents travaillent sur le bassin de Pompey ou l'agglomération nancéenne. « Une école logique et qui pourrait être écologique » a ajouté Gérard Viaud, vice-président du SIS et conseiller du Grand Belleau « pour accueillir ces classes, il faudra agrandir les locaux existants. La commune est propriétaire des terrains bordant l'école de Belleau. Une extension, conçue de façon écologique, sera moins onéreuse que la construction d'un nouveau bâtiment. » Pour que ce projet voit le jour, il faut tout d'abord apporter deux modifications au schéma de maillage. Gérard Viaud a donc demandé que soit entériné l'ouverture d'un primaire à Belleau (le schéma de maillage considérait Belleau comme une école à deux classes maternelles, ce qui est faux depuis 2006) et que ce projet soit réalisé à court terme. Gérard Viaud a également rappelé la volonté de l'équipe municipale du Grand Belleau de voir ce futur groupe scolaire géré par le SIS, ce qui sous-entend une modification des statuts de cette structure. Devant nos arguments, certains élus se sont inquiétés du fait que l'équipe pédagogique pourrait être trop petite pour un fonctionnement dynamique de cette future école, ce à quoi nous avons rétorqué que le dynamisme et la qualité de l'enseignement dépendait surtout des personnes qui y seront affectées. D'autres élus ont évoqué le coût de cette extension. Nous avons rappelé que pour des raisons pratiques, nombre d'enfants scolarisables quittent le territoire au risque de ne pas y revenir et d'affaiblir dans les années à venir le collège de Nomeny. Notre projet d'école correspond bien à une logique pratique pour les enfants et leurs parents ; c'est aussi dans une logique de développement local.

Les élus d'Abaucourt sont intervenus pour demander, eux aussi, à garder des enfants sur la zone concernée par leur R.P.I. (Regroupement Pédagogique Intercommunal). Ils ont souligné que leur volonté n'était pas de garder toutes leurs classes à tout prix mais de répondre à des attentes des parents et à une logique de secteur. En effet, le transfert des enfants sur Nomeny pénaliserait les écoliers qui verraient leur temps de trajet multiplié par deux, mais également les assistantes maternelles du secteur qui n'auraient plus autant d'enfants à garder. Les élus admettent la fermeture de Thézey Saint Martin, école mal adaptée, mais souhaitent voir Abaucourt se développer en gagnant une classe supplémentaire. Le foncier existe là aussi et les effectifs sont suffisants. Le cas échéant, les élus d'Abaucourt suggèrent que les enfants de Létricourt puissent être scolarisés dans leur école puisqu'ils se trouvent sur le trajet du bus scolaire qui circule sur le RPI.

Gaétan Felici a conclu en rappelant que la commission n'avait pas la possibilité de statuer et qu'il ferait part de nos demandes aux instances concernées.

La prochaine date de réunion n'a pas été fixée.